Le mardi à Monoprix

« Un salut aux invisibles de la société »

Le scoop du jour

« Eux aussi, ils existent ! »

Le mardi à Monoprix raconte l'histoire de Marie-Pierre, interprétée par Thierry de Pina, une femme transgenre qui se rend chaque semaine au Monoprix pour s'occuper de son père vieillissant. Le monologue, à la fois poignant et intime, met en lumière les détails de cette routine et le poids des jugements auxquels Marie-Pierre est confrontée dans une petite ville qui peine à accepter la différence.

Avec une écriture sensible et une interprétation marquante, la pièce explore la solitude, l'amour filial, et la quête d'acceptation.

L’histoire, qui nous est racontée, reflète la réalité et son rapport à la société à travers le regard des autres. Ce monologue est conté par Marie-Pierre, pourtant morte à la fin. Le monologue se déroule donc dans une scène sans cadre temporel.

Ce monologue dévoile de vrais faits. Un jour, le comédien a rencontré une femme en transition auprès d’un homme, dans un monoprix.

Théatre de Poche Graslin : Image d’un extrait de la représentation de « Mardi à Monoprix » avec Marie-Pierre, observant une robe qu’elle porte et une autre qu’elle contemple, faisant référence à ce qu’elle est au plus profond de soit et ce que les autres voient.

L’histoire de tout un récit

Le texte d’Emmanuel Darley 

La pièce a été conçue comme un monologue, permettant au comédien de s’exprimer librement et d’apporter des nuances au personnage. Le texte, écrit en quatre mois, a été enrichi par des ajustements effectués pendant les représentations, rendant chaque soirée unique.

Une approche immersive

Pour rendre justice à la complexité de Marie-Pierre, Thierry de Pina s’est immergé dans des discussions avec des personnes transgenres. Ce travail d’investigation a permis d’apporter une authenticité rare à la pièce.

Un récit évolutif

Chaque représentation est un échange vivant avec le public. Le comédien adapte parfois les nuances et la tournure des phrases pour créer une connexion directe avec les spectateurs, rendant la performance vibrante et émotive.

Mardi à Monoprix n’est pas simplement une pièce de théâtre : c’est un cri du cœur, une lettre d’amour aux indésirables de la société. Avec une interprétation sincère et une écriture ciselée, elle nous invite à regarder au-delà des apparences pour embrasser la profondeur de l’être humain.

Avec notre équipe de rédaction, nous avons conclu cette pièce, teintée de souffrance et de dures épreuves ainsi : "C’est dans le récit de sa mort qu’elle fait enfin entendre sa vie."

Thierry de Pina

Un comédien incarnant la réalité

Thierry de Pin est le comédien qui joue Marie-Pierre dans chacune des représentations de ce texte plus ou moins dramatique. Le personnage confronte le regard du public, Marie-Pierre s’affirme et le regard des autres ne l’atteint plus. Ce texte dramatique sera alors influencé par les réactions des spectateurs, engendrant la colère, la tristesse ou même la joie du personnage.

Alexandre Chauvin

Du tout au tout

De la science au théâtre

Ayant entamé sa 15ème année en tant que biologiste, Thierry de Pina, un grand fan dethéâtre se reconvertit dans cette voie après avoir été invité à monter sur scène lors d’une pièce qu’il était parti voir. Il fit du mime, du clown, avant de finalement devenir comédien-acteur. Jouant dans plusieurs scènes de théâtre en représentant toujours une partie de la société.

Alexandre Chauvin

Les bons mots

Une écriture hors du commun

Le monologue que récite Thierry de Pina est « compliqué et complexe à apprendre et étudier ». Effectivement, une syntaxe inversée est étalée tout le long du monologue, pour mettre en avant son propos, exprimer davantage sa personne. La phrase frappante ayant marqué les esprits : « tellequelle je suis » que Marie-Pierre répète plusieurs fois, nous le montre bien !

Mayate Maelis & Huang Katelynn